Bavardage photographique
Samedi 2008-12-27 :
Les quelques jours de répit entre les deux salves de célébrations de Noël et du Nouvel An; calmes comme l'oeil du cyclone. Au milieu de cette vacance tant attendue, je me sens seul et m'ennuie.
J'ai passé les deux derniers jours à développer des pellicules, puis à tirer et classer des épreuves, tentant de rattraper un retard de six mois qui commençait à me préoccuper. J'ai accompli beaucoup de travail, mais suis fatigué; j'ai besoin de me changer les idées.
Je saute donc dans l'autobus à destination des bouquineries du quartier latin. Toute la journée, il a plu fort sur la neige sale : les rues de la ville ont un air sinistre, les trottoirs glacés sont sournois et peu fréquentés.
J'entre d'abord dans une librairie où on ne vend que du neuf, pour y voir les nouveautés lancées expressément pour la saison des Fêtes. L'endroit est brillamment éclairé, proprement rangé, et sent bon le papier neuf. En arrivant au rayon de la photographie, je ne peux en croire mes yeux : sur une tablette, deux exemplaires neufs de Demain le temps sera plus vieux de Jeanloup Sieff; une version anglaise, publiée chez Contrejour, dont je n'ai jamais entendu parler. Couverture rigide sous jaquette protectrice assortie, et le distinctif papier velours de Contrejour, aussi agréable au toucher qu'il est fidèle dans son rendu des images en noir et blanc; un cadeau parfait sorti tout droit d'un opportun conte de Noël. Le bel objet est cependant cher : trois cents dollars. Destiné au marché américain, je suppose (les éditeurs français semblent croire tous les Nord-Américains millionnaires). Je résiste au désir de possession, sachant que je regretterai plus tard cette sagesse. Vaut mieux s'en aller.
Je fais ensuite, sans grand enthousiasme, le tour des bouquineries. Rien de comparable à ce que je viens de voir; que l'habituel désordre de livres de photographie écornés et outrageusement chers. Pas surprenant que plusieurs d'entre eux amassent la poussière sur la même tablette depuis des mois, parfois même des années.
Je me retire finalement dans mon café préféré, rue Saint-Denis, et m'assieds près de la fenêtre. Le menton dans la main, je regarde la pluie tomber sur les trente centimètres de neige recouvrant ma terrasse estivale favorite, à quelques mètres à peine de mon siège, mais complètement hors d'atteinte.
L'immobilité : désirable de loin, mais de si ennuyeuse compagnie. Telle est la condition humaine.
Samedi 2008-12-20 :
J'ai passé la plus grande partie de la journée en chambre noire, à préparer les planches contacts de deux rouleaux de pellicule exposés l'été dernier en France et en Italie. Presqu'une demi-année déjà.
Je tenais à en ramener des clichés en noir et blanc. Dans le but d'alléger les bagages, j'apportai donc une caméra 35 mm automatique assez petite pour être glissée dans la poche d'une chemise, plus petite même que sa vis-à-vis numérique qui était aussi du voyage. Je l'avais reçue en cadeau plusieurs années auparavant, mais ne l'avais que rarement utilisée. Une fois à l'étranger, elle se révéla rapidement indigne de confiance. Quand elle daignait fonctionner, c'était au mieux de manière erratique : le photomètre intégré semblait déréglé et, au déclenchement, l'obturateur pouvait rester ouvert pendant plusieurs minutes, ou encore demeurer obstinément fermé. Cependant, avec un peu de pratique, beaucoup de patience et de nombreux changements de piles, je finis par en tirer un fonctionnement quasi-normal. J'exposai deux rouleaux de pellicule en six semaines.
Je savais donc à l'avance que la préparation des planches contacts serait laborieuse. Et elle le fut : en raison des errements du photomètre commandant l'appareil, l'exposition variait grandement d'un cliché à l'autre. Je dus découper chaque pellicule en sections d'exposition à peu près uniforme, tirer pour chacune des bandes tests, et produire les planches contacts en exposant séparément chaque section. En plusieurs heures de travail méticuleux, je récupérai environ la moitié des clichés. Peut-être en agrandirai-je un ou deux.
Il ne faut pas se surprendre qu'autant de photographes aient abandonné la pellicule pour passer à la photographie numérique. La première a toujours requis plus de temps et, comme aujourd'hui, est quelquefois source de frustration. Pourtant, même si j'utilise maintenant plus souvent la photo numérique qu'argentique, c'est toujours cette dernière que je préfère. Pour moi, la pellicule demeure plus vraie et me procure plus de satisfaction.
· · · · · · · · · · ·
Sitôt que j'eus terminé, je suis venu dans ce café. Quoiqu'en après-midi encore, il fait déjà noir dehors, en cette veille du solstice d'hiver. Comme il ne reste que quelques jours avant Noël, les grands magasins demeureront ouverts toute la soirée. Deux joueurs d'échecs et moi-même constituons à cette heure toute la clientèle de la maison. Un silence apaisant règne dans la pièce.
Samedi 2008-12-06 :
En route pour une séance photo, je passe devant un café que je connais bien. Étant en avance sur l'horaire, je décide de m'y arrêter.
Je remarque que plusieurs lettres manquent maintenant sur la petite enseigne de bois décoloré suspendue au-dessus de la porte. Je me retourne, hisse au haut des marches du perron mon chariot rempli de matériel photo, pousse du dos la porte, et pénètre à reculons dans l'établissement. Rien n'a changé : les mêmes murs crème et chocolat, les mêmes tables et chaises, la même odeur plaisante de café.
Je venais souvent ici auparavant. N'étant situé qu'à quelques portes de l'école des Grands Ballets, l'endroit est tout désigné pour rencontrer les danseuses participant aux projets de photographie. Sur l'invitation de Jean, le patron et un ami des arts, j'ai même accroché des tirages aux murs à quelques reprises. Quand je m'enquiers de lui, l'homme derrière le comptoir répond qu'il lui a racheté le commerce il y a deux ans.
Aux tables, des parents et leurs fillettes profitent d'un moment ensemble après la leçon de ballet du samedi matin; en cette période de l'année, on doit répéter des extraits de Casse-Noisette en prévision du spectacle de Noël de l'école. Les petites ont les cheveux lissés vers l'arrière, noués en un chignon ou une queue de cheval; quand elles vont chercher des pâtisseries ou breuvages au comptoir, elles marchent en gardant le haut du corps bien droit, le menton relevé, et la pointe des pieds tournée vers l'extérieur : je ne sais s'il faut attribuer ce port à la pratique de la sévère discipline du ballet classique, ou à de la simple affectation devant les parents et consoeurs.
Certaines choses échappent au temps qui passe. Je suppose que les danseuses avec qui je travaille aujourd'hui paradaient fièrement ainsi devant leurs parents et amies, il y a une ou deux décennies. Et qui sait? Peut-être travaillerai-je dans quelques années avec certaines des aspirantes ballerines assises aux tables voisines?
Jeudi 2008-11-06 :
Je soupire de soulagement en m'asseyant sur la banquette du métro, content d'être sorti d'un cocktail qui avait lieu après le travail. M'y étant rendu sans grand enthousiasme, je n'y suis resté que le temps requis par la politesse, allant de groupe en groupe en échangeant des banalités, un verre d'eau gazeuse à la main, avant de prendre congé.
Les deux garçons sont sortis ce soir et ne reviendront pas à la maison avant quelques heures; ma fiancée et moi aurons donc ce temps rien que pour nous. Nous préparerons un repas que nous mangerons côte à côte, assis tous deux du même côté de la table. Puis nous boirons du thé et converserons en nous tenant la main.
Voilà ce à quoi j'aspire. Il me tarde que ce train me ramène enfin à la maison.
Jeudi 2008-10-09 :
Soirée de vernissage typique dans une galerie d'art : presque tous les invités se sont regroupés autour de la table des rafraîchissements; seuls quelques égarés se tiennent devant les photographies exposées.
- - - - - - - - - - -
On dit que la guerre «éclate»; il n'y a que dans les chansons de Brel qu'elle «arrive». Peut-être était-il des rares possédant la clairvoyance de la voir venir; ou peut-être encore savait-il périodiquement inévitable cette malédiction qui afflige l'humanité et se perpétue avec elle.
- - - - - - - - - - -
Curieuse chose que le passé : n'importe qui peut le prévoir, nul ne peut le changer. Pas étonnant qu'on se hâte d'en oublier les leçons!
- - - - - - - - - - -
Les fins de semaine à l'agenda vierge, que l'on désire longtemps à l'avance et pendant lesquelles, tout étonné, on s'ennuie.
- - - - - - - - - - -
J'ai fait voeu de bière boire jusqu'à ce que bedaine s'ensuive!
- - - - - - - - - - -
La cinquantaine, et sa légion de phrases commençant par «J'aurais plutôt dû . . .».
Jeudi 2008-09-25 :
Quoique le calendrier prétende l'automne bien engagé, Mère Nature semble en avoir décidé autrement : il fait assez doux pour s'asseoir sur une terrasse, après le hâtif coucher du soleil, pour y siroter tranquille un café. Le dernier de la saison sans doute.
Si ce n'était que les feuilles des érables ont viré au rouge, l'arrivée de l'automne ne serait encore qu'un improbable et distant événement.
Comme elle en a l'habitude, la chaleur répand tout autour une langoureuse nonchalance : les femmes, en robes légères et sandales, déambulent sans hâte sur le trottoir; les terrasses des cafés sont aussi animées qu'en une nuit d'été.
Le temps clément est un ami inattendu mais bienvenu avec qui il fait bon passer la soirée; une diversion inespérée à pareille date sous notre âpre climat nordique.
Mercredi 2008-09-10 :
Presque l'automne déjà. J'étire chaque belle journée en m'arrêtant à la terrasse d'un café avant de rentrer. Pourquoi y venir? Pour me détendre après le travail, bien sûr; mais aussi pour me divertir de la présence des autres. Et j'y emploie tous mes sens.
Pendant que mon nez s'affaire aux odeurs des boissons et plats des tables voisines, j'observe la lente dérive du flot des passants, sur le trottoir de la rue Saint-Denis, m'attardant aux plus jolies promeneuses. Beaucoup portent déjà des vêtements chauds, molletons ou chandails à manches longues; les orteils frileux ont regagné le chaud confort des souliers fermés. Et, comme passereaux en migration, les étudiants sont réapparus, leurs livres sous le bras ou au fond d'un sac à dos qu'ils alourdissent.
Sans qu'il n'y paraisse, mes oreilles suivent les conversations qui ont cours autour. Je m'étonne de la désinvolture avec laquelle s'échangent à voix haute, sans le moindre souci d'en préserver la confidentialité, opinions et confidences; pour peu que je feigne être distrait ou occupé, on oublie complètement ma présence. J'écoute donc en balayant innocemment du regard les alentours.
Ces quelques fragments glanés d'autres vies ne les appauvrissent nullement; en me permettant d'en goûter la saveur, ils pimentent la mienne.
Mardi 2008-08-12 :
La semaine dernière, une salle de spectacle de la ville a annoncé qu'elle ajoutait à son programme régulier une représentation de la nouvelle création d'un chorégraphe dont on parle beaucoup ces temps-ci. Comme un autre spectacle était déjà prévu dans la soirée, l'événement fut programmé à dix-sept heures. Un peu avant seize heures, j'ai quitté en douce le travail, pour me retrouver parmi les premiers de la file d'attente qui se formait devant l'entrée.
Et maintenant que le rideau est retombé, je ne parviens pas à relier en un tout cohérent les tableaux de cette oeuvre ambitieuse : quelques-uns, touchants, m'ont amené au bord des larmes; d'autres m'ont semblé inutilement provocateurs, parfois même outranciers.
Je vais régulièrement aux spectacles de danse. Je dois avouer que beaucoup me laissent froid, car je ne parviens pas à en saisir le sens. En ces occasions, je me demande pourquoi j'y retourne. Je ressens un peu la même impression ce soir, quoique la chorégraphie fût à la fois dispersée et cohérente.
Et je comprends tout à coup : la dualité même de sa nature fait de la danse une métaphore parfaite de la vie. Elle est ambiguë et déroutante parfois; puis, soudainement et pendant un court instant, elle touche à la perfection, aussi claire et pénétrante que l'éclair qui déchire les tenèbres.
C'est l'espoir de saisir ces moments de grâce qui rachètent tout qui me ramène au spectacle.
Mercredi 2008-07-16 :
Plusieurs invités s'étaient déjà rassemblés dans la Rue des Orfèvres lorsque je traversai le portail qui en dissimulait l'entrée; je pouvais entendre la rumeur de leur conversation animée, et voir au-dessus de leurs têtes un nuage de fumée de cigarette qu'irisaient les rayons du soleil couchant.
Ma fiancée et moi avions emprunté le même chemin le jour précédent. Croyant pénétrer dans une cour intérieure, nous nous étions plutôt retrouvés dans une courte ruelle bordée de boutiques; personne en vue que deux hommes discutant à voix basse. Tout au bout, nous avions franchi le seuil d'une porte sous une enseigne annonçant une galerie d'art.
Les murs de plâtre des deux étages étaient couverts des dessins de Dorothée Jost : de larges traits d'encre de Chine sur toile blanche, minimales représentations de femmes nues. Nous en fîmes le tour, puis consultèrent le catalogue. À notre sortie, l'un des deux hommes vint vers nous et se présenta : Frédéric Lichtenberger, propriétaire de la galerie. Comme nous commentions la beauté des oeuvres, il nous dit combien nous étions chanceux de les avoir vues, puisque l'événement se terminait le jour même pour céder la place à une exposition de photographies dont ce serait le lendemain soir le vernissage. Il nous y invita.
Je m'y rendais donc, à la fois nerveux et excité de l'occasion de rencontrer des amateurs de photographie de ce continent. J'allai d'abord saluer mon hôte, puis entrai faire le tour de l'exposition : Cabo Verde, par Sandra Fischer; des tirages couleur, montés en diptyches, de scènes de la vie quotidienne sur les îles du Cap Vert.
Après les avoir vues toutes, je sortis rejoindre les autres invités à l'extérieur. Ne connaissant personne, je n'osais faire intrusion dans un des petits groupes qui s'étaient formés. Je me présentai à un jeune homme qui se tenait lui aussi à l'écart; illustrateur, il m'entretint de son art et des conditions dans lesquelles il le pratiquait, ici à Strasbourg. Puis il fit signe à quelqu'un d'autre et s'excusa. J'étais à nouveau seul.
Pendant tout ce temps, quelqu'un prenait des photos de l'exposition et de l'assistance; comme il s'était arrêté près de moi, nous engageâmes la conversation. Il s'appelait Benoit Linder; il était photographe professionnel et couvrait les événements culturels pour les médias locaux. Nous discutâmes de multiples aspects de la photographie, puis feuilletâmes un cahier d'épreuves, tirées de deux de ses projets personnels, qu'il avait apportées avec lui : d'abord des images de Venise dans lesquelles il mettait en parallèle le mouvement des habitants et celui de la lagune sur laquelle la ville est bâtie; ensuite, des portraits d'écrivains, parmi lesquels je remarquai particulièrement Jean d'Ormesson et Frédéric Beigbeder.
Il mentionna préférer encore la pellicule à la photographie numérique, quoiqu'il utilisât plus fréquemment cette dernière dans son travail. Je suis du même avis, sans savoir précisément pourquoi. Je lui posai la question. Il avança deux intéressantes hypothèses : d'abord, alors qu'une grande variété d'émulsions et de produits chimiques sont encore disponibles en photographie analogique, il n'y a que peu de senseurs différents sur le marché, de sorte que la plupart des caméras numériques sont équipées des mêmes et produisent en conséquence des résultats semblables; ensuite, les senseurs numériques ont un rendu si précis qu'ils laissent peu de place à la subjectivité indispensable à toute interprétation de la réalité.
Ma fiancée et moi nous étions ce soir-là donné rendez-vous à vingt heures trente, dans le quartier de la Petite- France. Peu après que les cloches de la cathédrale eurent sonné vingt heures, je dus à regret mettre fin à notre longue conversation; je saluai Benoit, retournai remercier mon hôte de sa gentille invitation et quittai les lieux très content, me disant que de traverser un océan était bien peu comparativement au bonheur retiré d'une conversation comme celle tout juste partagée.
Mardi 2008-07-08 :
Nous levâmes tous deux les yeux de notre livre au deuxième roulement de petits coups; j'avais vaguement entendu le premier mais l'avais ignoré, croyant qu'il s'agissait du faible écho d'un bruit lointain dans la nuit. Cette fois, pas d'erreur possible : on frappait à la porte.
· · · · · · · · · · ·
Ma fiancée et moi avions passé la journée à flâner sur la plage de galets, au pied des falaises crayeuses au sommet desquelles était perché notre petit nid d'amoureux, à quelques mètres à peine du bord.
Nous étions arrivés de Toscane la veille. Quoique nous y eussions apprécié chaque seconde, après plus d'une semaine à jouer des coudes parmi les hordes de touristes (dont nous faisions partie) sous un soleil de plomb, nous avions ressenti un grand besoin de vacances! Nous avions donc réservé par téléphone ce studio miraculeusement libre, sauté dans le train de nuit reliant Florence à Paris, déniché là un coin dans le fourgon à bagages d'un express surpeuplé en partance pour Rouen, et pris à Bréaute la dernière correspondance de la journée pour Fécamp. Notre gentille logeuse nous attendait à la gare pour nous conduire à l'épicerie, puis au chalet.
Tout était parfait : un minuscule mais confortable chalet d'été, tout au bout d'un étroit chemin descendant vers le rivage; il dominait la Manche, et on pouvait de sa petite terrasse admirer les spectaculaires couchers de soleil dans la mer. Tout à fait ce dont nous avions rêvé.
Plus tôt ce même jour, quoique nous ne connussions de notre adresse que le nom du plus proche village, nous avions téléphoné à notre ami Jean-Paul (déjà présenté en ces pages), qui habite Fécamp, à quelques kilomètres à l'ouest. Comme il était sorti, nous avions laissé un message mentionnant que nous passerions quelques jours dans la région et que nous rappellerions pour convenir d'une rencontre.
· · · · · · · · · · ·
Donc, au deuxième tambourinement contre la porte, je m'y rendis ouvrir. Et là, dans la noirceur totale, se tenait Jean-Paul. À la lecture du message, il s'était mis à notre recherche. Quelques questions aux habitants du village, et le voilà. Quelle joie de le retrouver après plusieurs mois. Nous avons parlé pendant des heures et, à son départ, avons convenu nous revoir bientôt.
Ce que nous fîmes plusieurs fois au cours des jours suivants. Nous nous rendîmes chez lui; il nous fit visiter sa ville et son travail. Il revint nous voir deux autres fois : la première pour un repas, en compagnie de Martine, sa gentille compagne; et au soir de notre dernière journée, avec Martine et son fils Maxime, un mordu de pêche de qui il était de toute évidence très fier. Ce fut un moment rempli d'émotion (à un point tel que nous en oubliâmes de prendre des photos). Nous passâmes ces derniers moments ensemble à marcher et converser sur la plage, avant de rentrer au chalet manger du gâteau.
Tout au long de cette semaine, nous parcourûmes en tous sens la côte normande, entre Étretat et Dieppe, nous arrêtant à Fécamp, Eletot, Les Petites Dalles, et ailleurs. Le temps était frais, les blés hauts, et le bord de mer splendide. La présence de nos amis et la beauté du paysage ont rendu notre séjour en Normandie mémorable.