Journal - Claude Lavoie Photo

Bavardage photographique

Bavardage photographique (image non disponible)

Samedi 2013-01-26 :

Fin janvier; le creux de l'hiver. Elle est déjà bien loin, l'exubérance des Fêtes.

Coup dur pour les tenants de la théorie du réchauffement climatique : il fait -20°C depuis dix jours; moins encore la nuit! Le froid mord au cou, la neige s'oppose à chaque pas. Une saison si inhospitalière que même le jour se couche tôt.

Le travail a repris, sans congé en vue avant Pâques. Tentant de se laisser glisser dans la lourde monotonie . . . si ce n'était de cette trouvaille qui injecte soleil et chaleur dans ma vie depuis quelques semaines.

Entre Noël et le Nouvel An, j'ai refait la tournée des bouquineries dont j'ai déjà parlé en cette page, à la recherche de beaux livres sur la photo, espérant d'intéressantes nouvelles parutions ou vieux exemplaires. Mais rien qui vaille : j'y ai retrouvé surtout les mêmes vieilleries, invendues depuis ma dernière visite, plusieurs mois auparavant. Décidément, les bouquinistes se laissent emporter par trop d'optimisme : trop chers et sans valeur véritable, ces exemplaires vieillissent mal et encombrent les rayons, incapables de séduire l'acheteur.

Mais, oh bonheur!, j'ai déniché parmi eux un titre dont je ne connaissais pas même l'existence : un recueil des lettres de Robert Doisneau à Maurice Baquet, au début des années '60. Lettres dans lesquelles pointent la camaraderie et l'attachement de deux vieux amis que la distance et les aléas du métier séparent, mais que l'espièglerie et l'humour unissent encore. Un petit livret d'à peine cent pages, sur papier velours semi-mat, doux à l'oeil comme au toucher, irréprochable dans le rendu des images. Matériellement plaisant, illustré des photos rigolotes que les deux amis ont faites ensemble, en Amérique comme en Europe, plusieurs mettant en scène Baquet et son inséparable violoncelle.

Juste ce qu'il faut pour saupoudrer sur cette saison un peu de la gaieté qui lui manque si cruellement. Un petit livre au titre si opportun : J'attends toujours le printemps.

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